L’économie mondiale du bien-être ne connaît pas la crise. Au contraire. Depuis la pandémie, on parle de plus en plus de l’importance de prendre soin de soi, de son bien-être, on parle de wellness. Et si le bien-être est une notion vaste et complexe à appréhender, le marché est bel et bien en pleine expansion et les perspectives sont (très) alléchantes pour les marques.
Nos explications dans cet article.
La crise sanitaire est passée par là.
Pendant de longs mois, l’anxiété et la déprime ont plombé le moral des individus qui se sont réfugié·es dans le bien-être, s’intéressant de plus en plus à leur état de santé physique et mentale, et aux moyens de les préserver. Tous les moyens : sport, nutrition, méditation, sommeil… On parle ainsi d’approche holistique : la prise en compte du bien-être dans toutes ses dimensions.
Justement, d’après le Global Wellness Institute, le marché mondial du bien-être dans sa globalité s'élevait à 4.4 trillions de dollars en 2020.
Et ça ne va pas s’arrêter là :
Le Global Wellness Institute définit le bien-être comme “la poursuite active d'activités, de choix et de modes de vie qui mènent à un état de santé holistique” intégrant ainsi toutes les dimensions physique, mentale, émotionnelle, spirituelle, sociale et environnementale.
McKinsey propose une autre grille de lecture, par secteurs, dans lesquels des acteurs — le plus souvent technologiques — réinventent les pratiques du bien-être.
Le cabinet McKinsey a identifié deux attentes importantes des consommateurs et consommatrices qui concernent toutes les dimensions du bien-être. Le besoin de services, d’abord. En effet, si 70% du budget bien-être est aujourd’hui consacré aux produits, 45% des consommateur·rices ont l’intention de dépenser davantage en services (nutritionniste, coaching, spas, voyage etc.) au cours de la prochaine année. La personnalisation, ensuite. Nourri·es à Netflix et Spotify, ils et elles ont l’habitude d’expérimenter des services personnalisés et attendent la même chose de la part de leurs services bien-être. La collecte de data doit permettre cette personnalisation de l’expérience.
On connaissait déjà les retraites de yoga. Voici venir la tendance des festivals bien-être. Ces événements de grande ampleur combinent activités physiques, sportives et bien-être, généralement en pleine nature. Les festivaliers et festivalières enchaînent des sessions de yoga ou d’escalade, un dîner en banquet et une longue nuit de concerts. Cette tendance allie pratique du bien-être individuel et collectif. Le Financial Times s’est penché sur le sujet.
Les consommateur·rices cherchent à donner plus de sens et de valeur à leurs expériences de voyages. L’enquête “Travel Predictions 2022” de Booking confirme ce besoin : 79 % des sondé·es affirment que voyager contribue davantage à leur santé mentale et émotionnelle que d’autres formes de repos et de détente. Écotourisme, digital detox, retraite, cures : le marché du tourisme du bien-être croît à un rythme de 50% supérieur au tourisme traditionnel (source).
La santé des femmes a longtemps été pensée par le prisme de la santé des hommes, négligeant les caractéristiques biologiques féminines. Les femmes souhaitent se réapproprier leur corps et leur santé et les marques doivent pouvoir leur proposer des expériences adaptées au cycle menstruel et à leurs phases de vie (grossesse, ménopause, etc.) pour améliorer leur bien-être. Le marché de la Femtech gagne d’ailleurs du terrain et devrait peser 50 milliards de dollars d’ici 2025 (Frost & Sullivan).
Le sport doit être pensé comme un composant du bien-être. Certaines marques ont déjà pris le virage pour proposer de nouveaux produits et de nouveaux services qui complètent leur offre d’origine, d’autres prennent la parole sur des sujets liés au bien-être, et d’autres, encore, choisissent de soutenir des associations œuvrant pour le bien-être :
Le marché du bien-être est une opportunité pour les marques de sport. En prenant en compte les consommateur·rices dans leur globalité et en proposant des services et des produits permettant d’améliorer le bien-être dans toutes ses dimensions, elles peuvent créer ainsi un écosystème complet, vertueux et attractif.